20 mars 2015

Ça monte, toujours !

Vendredi 20 mars 2015, Frédéric

Chaque jour est une surprise. Voici les grandes salines, un échantillon du salar d'Uyuni que nous traverserons peut-être en Bolivie. Nous roulons le cœur léger mais le souffle court, mâchant nos feuilles de coca, vers les 4830 mètres du col et la suite est encore extraordinaire : flamants roses flânant sur la lagune, azur et banc de sable. Le bleu est tourmenté, un violent vent minéral se lève. Il est près de 17h quand au loin nous apercevons ce qui sera notre salut de ce jour : un centre d'interprétation sur la saline, nous sommes au chaud. De l'eau, une gazinière, un téléviseur : nous dînons devant un concert de Jeff Beck, les six cordes d'un virtuose à Olaroz ! C'est dans un décor de science-fiction que nous passerons la dernière nuit avant d'arriver à San Pedro de Atacama, à l'abri au pied de monolithes façonnés par le vent sablonneux. Dernière et rude journée : une centaine de kilomètres dont quarante de descente une fois le col atteint, de la neige au sol et une température flirtant avec les 3°C, tout va bien ! En roue libre la ville nous apparaît sous une voûte noire, des contrastes saisissants ! Nous n'y échappons pas, l'orage nous embrasse dans son écharpe de Vénus, trempés et fourbus voici Atacama...

P.S. Lucie : c'est ça, mais tu crois qu'ils vont comprendre qu'on en a chié... ?!

CARTE






18 mars 2015

Ça monte !

Mardi 17 mars 2015, Frédéric

Et hop ! Onomatopée de la remise en selle, direction San Salvador de Jujuy. Une route enchantée, verte et arborée, papillons tourbillonnants. Nous terminons cette journée au poste de police de notre propre volonté, c'est samedi soir, le ciel s'enrhume et c'est barbecue de poulets. Nous passons Jujuy le temps d'une pause déjeuner, nos jambes reprennent le rythme, le trafic dense. Elle est jolie cette nationale 9 qui nous mène jusqu'à Purmamarca, un village de blanc vêtu contre la montagne aux sept couleurs. C'est le début de la Cuesta de Lipàn, sans se lasser des lacets tortueux à n'en plus finir au milieu de versants brumeux, c'est dur et fabuleux : nous plantons à quelques mètres de la route à mi-chemin et comptons les camions. La nuit s'endort, nous avalons avoine et café et ce qu'il reste d'asphalte jusqu'à 4170 mètres, c'est enfin la descente mais sous une pluie de grêlons, un peu de fantaisie climatique pour agrémenter le tout ! Le soir venu, nous arrivons à Susques, une petite ville sans fioritures touristiques où nous croisons deux voyageurs français, Ghislaine fête ses 60 ans, ils nous offrent le dîner et une douche dans leur hôtel, la bonne étoile encore. C'est heureux car la route qui nous attend jusqu'au Paso del Jama ne sera pas une partie de rigolade...!

CARTE






10 mars 2015

La Quebrada de las Conchas

Dimanche 8 mars 2015, Frédéric

Oooh, comme c'est grandiose cette Quebrada de las Conchas ! Quelle belle découverte, malgré le vent de face sur cette route entre Cafayate et Salta, qui découpe un paysage sidérant et encore cette impression de se balader sur une autre planète. Suivant les ciels, des roches aux tonalités changeantes, des formes variées que le temps a sculptées, des jeux d'ombres... Nous dormons en "auto-portance" dans une petite maison de torchis à Santa-Barbara, évitant ainsi les pluies nocturnes plus que fréquentes dans ce coin, puis la nuit suivante à Alemania, dans une gare de 1916 sur le point d'être réhabilitée en restaurant. Le même plaisir visuel vissés sur la selle le lendemain jusqu'à Rosario de Lerma et une très bonne surprise au détour d'un chemin. Le carré de pelouse demandé se transforme rapidement en une chambre cossue dans une hacienda vieille de 200 ans, un accueil chaleureux et des conseils avisés sur la route à suivre. Nous passerons par Salta finalement pour rejoindre la frontière chilienne...

CARTE