28 avril 2015

Oruro - La Paz

Mardi 28 avril 2015

Pas grand chose à raconter sur ce tronçon, en fait. C'est l'Altiplano. Peu de dénivelé, plaines cultivées et moyennes montagnes de chaque côté.
120 km avant d'entrer dans La Paz, dans une grande ligne droite, le compteur passe les 6000 kilomètres...
La traversée d'El Alto, fourmilière anarchique en périphérie du centre historique, nous remplira les poumons de poussières et de gaz d'échappement. Ne pas s'arrêter. Ne pas créer une éventuelle occasion de vol...
La descente vers La Paz par les circonvolutions de la rocade nous mène directement au cœur de la ville, grouillant. Plus d'un million d'habitants se serrent entre les pans d'immenses montagnes et grignotent leurs flans d'une myriade de cubes orangés.
La Casa de Ciclistas sera notre refuge pour les dix jours qui nous séparent du retour à Toulouse. Le manque d'intimité est compensé par la richesse des échanges avec d'autres pédaleurs français, sud-coréens, britannique, colombien, polonais, québécois...
Météo capricieuse mais qu'il est doux de ne rien faire ! Déambuler...
Notre sac à dos ayant été sympathiquement tailladé au couteau ou au cutter au cours d'une sortie au marché local (ils n'ont eu le temps de voler que le bidon de vélo, pas l'appareil-photo, ouf !), on va se balader "light" et visiter Copacabana en bus sur deux jours...
A très bientôt pour la suite et fin de l'aventure !

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19 avril 2015

Ça défile...

Dimanche 19 avril 2015, Lucie

Entre Potosí et Oruro, nous avons gardé le rythme "monter et descendre" pendant deux grosses journées, retrouvant les vastes panoramas aux reliefs intimidants, avant de troquer cette alternance effort-relâchement contre un asphalte enfin à l'horizontale. Trois jours bénis d'AltiPLANO !
Nous avons tour à tour fait la course avec un troupeau hétéroclite, observé le terrain de basket le plus isolé du monde, longé un gâteau de caillou, campé à l'abri des enclos, constaté qu'une montagne peut être bleue, découvert des paysages de western, retrouvé la campagne électorale de Victor Hugo, rosi devant le quinoa, pris l'apéritif quand la montagne s'embrase, remercié une ruine d'adobe, dormi dans le bric-à-brac, admiré les "cartes postales" du bord des routes, suivi le joli ruban et imprégné nos rétines à Oruro.
Plus que 220 km avant la Paz...!!!

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18 avril 2015

Que c'est beauuu, c'est Booolivie... (*)

Vendredi 17 avril 2015, Frédéric

La ville d'Uyuni et son lac sont derrière nous, on se laisse aller direction Potosi ! Une route asphaltée et vallonnée, des reliefs expressifs, des couleurs, des canyons et des camions et leurs particules fines dans les narines ! Encore quelques tours de pédales et voici au loin le Cerro Rico qui domine Potosi (le 8 avril pour Bernard !). Imposante montagne chargée de la douloureuse Histoire minière. Après un moment de réflexion, nous déciderons, Rémi (retrouvé presque par hasard en ville) Lucie et moi, d'aller découvrir, guidés par un ancien mineur, une toute petite partie de ces nombreuses galeries qui parcourent la montagne d'argent. S'agissant de ma personne, mon enthousiasme fut bref ; après la visite de l'usine d'extraction des minerais et le passage au vestiaire des "touristes-mineurs", nous entrons dans l'antre de noirceur... J'ai marché dix minutes et pris de claustrophobie, ai rebroussé chemin (enfin rails !), pour finir dans le mini-bus du retour où j'ai patienté avec le chauffeur devant deux épisodes de Star Trek en espagnol, à défaut de trek minier, au beau milieu de cette atmosphère si particulière : "une expérience assez poignante" comme a dit Lucie à la sortie de la visite. Nous quitterons Potosi pour Oruro ; malgré tous ses attraits, passer par Sucre nous semblait trop difficile d'ici à la fin avril...


04 avril 2015

Tout travail mérite Salar

Vendredi 3 avril 2015, Frédéric

Nous avons enfin découvert cette curiosité salée, une grande page blanche qui s'étend jusqu'à l'horizon. Une journée de bleu et de blanc entre ciel et sel où nous tracerons à l'encre invisible une courbe de 70 km jusqu'à Colchani. Pas de bruit ni de résonance, seulement le craquement des grains sous nos roues, du chlorure de sodium pour clore le Lipez. Une vingtaine de kilomètres et un jour plus tard, voici la ville d'Uyuni : trois jours de repos sans selle, un marché coloré, wagons de fruits et légumes ordonnés et odorants, puis une balade dans ce cimetière de trains tout rouillés... Demain, direction Potosi !

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